Harvey redonne de la couleur à la noirceur sans faire dans le morbide ostentatoire. Sa marque de fabrique: un style tout en élégance, des personnages fascinants et complexes, des histoires très élaborées. Grâce à cet explorateur des cerveaux malades, le roman de procédure policière atteint des sommets de justesse. Harvey traque le pire des serials killers: le tueur lambda, anodin à la vie bien rangée. Du quasi -indémasquable!
Franck Elder, dans ce troisième volet d'une trilogie (De chair et de sang, de cendres et d'os: il est conseillé de ne pas suivre mon exemple, il est préférable de les lire dans l'ordre pour mieux apprécier Elder), s'y attaque. Affrontant ses propres tourments et ses petites lâchetés; Elder abandonne ses Cornouailles fétiches pour résoudre la disparition d'une femme de 50 ans à la vie pas si nette avec le net. En retrouvant le cadavre de l'internaute, des similitudes avec un vieux crime non élucidé vont émerger. A force de recoupements, vérifications et supputations, Elder va s'enfoncer dans les ténèbres affolantes de l'insondable. Le policier de Nottingham déforeste minutieusement et se méfie constamment de l'arbre cachant la forêt. Les candidats au meurtre sont potentiellement légion. Rares sont les citoyens au dessus de tout soupçon. Harvey, par le prisme d'Elder, autopsie l'inhumain. Monstrueusement crédible!
dimanche 31 août 2008
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