dimanche 28 septembre 2008
QUI VIVRA, VERRAT
Malgré les sempiternelles recommandations de Rémi, un vrai samouraï aux yeux de ses deux petits frères, le "Sex and the city" de nos agités de la libido vit ses soubresauts et les débriefings des frangins ne manquent pas de cocasseries. Qui vivra, verrat! Une règle pour rompre la monotonie et faire la nique aux moralisateurs. D'ailleurs, le donneur de leçon est-il si irréprochable?
Réponse savoureuse avec en prime le si folklorique accent québécois.
COMMENT CA QUAND ON VEUT ?
-Quand on veut !
-Comment ça quand on veut ? Tu as filmé là.
- Ah non,non. Je n'ai pas filmé.
Et si cet extrait de "Parle moi de la pluie" condensait en quelques lignes la force et les faiblesses du cinéma français en général et de ce dernier opus en particulier. Cette photo de groupe avec subtils contrastes, savants dosages entre zones d'ombres et lumineuses apartés dévoile un cliché pétri de qualités. Les "Jabac" savent trouver le bon angle. Les sujets se conjuguent parfaitement, Bacri bougonne divinement bien, Debbouze est à sa main, les seconds rôles ont de l'étoffe. Les dialogues sonnent juste. Pour le thème? Humiliés, humiliées de France et des autres contrées, ce film met en exergue toutes les petites vexations auxquelles on ne prête pas suffisamment attention. A travers un documentaire d'une originalité désolante (Une collection sur les femmes qui ont réussi), Michel Ronsard (Bacri) aidé de son acolyte Karim (Debbouze)suivent pas à pas Agathe Villanova (Jaoui), une féministe parachutée sur les terres de son enfance pour les prochaines élections. Allons voir si la rosse ?
- Merci c'est bon pour moi, moteur!
- Quand on veut!
- Comment ça quand on veut ?
-Tu as une histoire à raconter, là!
- Ah,non,non. Je n'ai pas d'histoire.
Zoom sur un visage dépité à la Bacri.
mardi 23 septembre 2008
LE BALLET DEVANT SA PORTE
A cause d'un suicidaire perplexe sur le meilleur véhicule à télescoper pour en finir, les deux tourtereaux valsent dans le décor. Avec une jambe en moins, Fiona ne sait plus sur quel pied danser et Dom éprouve toutes les difficultés à se souvenir de sa danseuse. La tête(de linotte) et la jambe pour se livrer à un épique steeple vers un bonheur à retrouver. Les deux profs s'emmêlent les pinceaux et accumulent les faux-pas. Les cours (bien que mémorables!) tournent courts et le foyer devient celui d'un incendie. Malgré leur constante volonté de se relever, c'est toujours la même chanson. Plus sûre sera la chute! Souvent brillantes, d'ailleurs! La rumba surligne de façon narquoise les vaines gesticulations du couple.
Le trio de réalisateurs, en composant cette fantaisie burlesque, a su mener la danse avec une partition au cordeau. Allez voir absolument ce film. Un conseil pour mémoire: quand on n'a pas de tête, il faut avoir une jambe.
jeudi 18 septembre 2008
ET LA MONTAGNE ACCOUCHE D'UNE SOURIS
Êtes vous prêts à admettre?
- Que la randonnée pédestre est le meilleur remède contre la nymphomanie.
- Que l'ours russe incarnant celui des Pyrénées (incontournable lorsqu'on évoque la région!) possède une fourrure acrylique, un talent à jouer du Courteline et une propension à figurer dans des Marc Dorcel
- Que la mort du grand alpiniste Hillary a pour effet collatéral la présence d'un sherpa cuisto élargissant ainsi avec le nounours le casting international
- Que celle qui a vu l'ours, sous le choc, cours la nature dans le simple appareil et se transforme logiquement en Sainte Thérèse d'Avila .
- Que les moinillons chantent.. à poil .
- Que la foudre te fait homme et inversement.
Vous dites , c'est vraiment "l'allu", ces histoires de "dards" à l'air! Bingo! Darroussin campe Alexandre Dard et Azéma, Aurore Lalu, leurs pseudonymes pour passer incognito: Go.
GO HOME, répondit l'écho!
mercredi 17 septembre 2008
LE BOURGE EST CHOUETTE A FJALLBACKA !
Fouineuse mais pas téméraire, le genre détective au foyer, Erica se retrouve face à une double problématique: en quête du beau policier ou comment le mettre rapidement dans son lit puis enquête sur la mort bien mystérieuse de sa copine. Vraiment dans de beaux draps!
Dans les deux cas, il faut briser la glace! Le cheminement vers l'élucidation du meurtre refroidit. Obsédés par leur respectabilité, les notables de Fjallbacka ont érigé un glacier de mensonges. D'une froideur à vous glacer les os!
Quand aux préoccupations à la Bridget Jones de l'Erica, l'auteur de ces lignes ne polluera pas votre plaisir de lecteur. Nos deux tourtereaux vont- ils rester de glace? Vous le saurez ...
Camilla Lackberg est une curiosité, un croisement improbable entre Danièle Steel et Georges Simenon. Peut en agacer certains ....
mardi 16 septembre 2008
GRANDE PECHE AU BARGE
En s'abattant sur Stoney Calhoun, la foudre a donné vie à un personnage du tonnerre! Un amnésique en plein décor 100% naturel. Après la découverte d'un corps calciné,en un éclair, le guide de pêche Calhoun retrouve des réflexes d'enquêteur de très haut niveau. Ce type d'aptitude n'échappe pas à son ami, le shérif Dickman
Quoique attachant, Calhoun est un bourru de la pire espèce. Littéralement allergique aux nouveaux moyens de communications, aux casse-pieds et à l'alcool (par obligation), il bougonne des "ouaips" en guise de réponse étayée. Suffisent à son bonheur: les parcours de pêche, les montages de mouches et son épisodique mais intense relation adultérine avec sa patronne. Des plaisirs simples au milieu des grands espaces.
Seul un cadavre supplémentaire (de sa connaissance, cette fois-ci) et la trop longue fugue de son chien Ralph arriveront à le faire mordre à l'hameçon. Calhoun, sans savoir se l'expliquer, connaît le métier (mais lequel précisément!!) et devient l'adjoint incontournable pour ferrer le gros poisson. Ouaips, ouaips, hourra
mercredi 3 septembre 2008
SCARFACE DE RATS
Drogues, commerce des armes, déchets toxiques, contre- façons; les activités de la mafia napolitaine correspondent de manière exhaustive au catalogue de la criminalité. L'ultra libéralisme appliqué aux bas fonds touche toutes les tranches de Naples. Impossible de ne pas être récupérer par le "système".
Les "vele" (les voiles), une vraie aberration urbanistique, théâtre de toutes les exactions embrigadent une armée de soldats en tout genre obéissant à une seule loi: la violence. Cité des enfants perdus: les petites taches ne manquent pas: petits épiciers droguistes ambulants, conducteurs de bulldozers ou pire messagers de la mort. L'école du crime ne manque pas d'épreuves. Cité de l'indicible peur: les porteurs d'enveloppe deviennent timbrés , trouille au ventre permanente, à raser les murs pour éviter une balle perdue. A cause d'infidélité avec les asiatiques, un brillant modiste se reconvertit en camionneur. La cité des dangers: le panonceau de l'épilogue terrifie, les enfouissements sauvages de produits dangereux ont contaminé les sous sols. Cité sans voiles: le code social du crime ne supporte pas les têtes brûlées ou les initiatives individuelles. Défier l'organisation s'avère être le moyen le plus certain de terminer en macchabée. Les émules de Tony Montana finissent mal en général. Les rixes du métier!
Ce film, camorra au poing, range définitivement la mythologie du mafioso des scorcese et cie en pure imagerie d'Epinal.
lundi 1 septembre 2008
AUDREY ET LE TOUTOU
Dans cette sérénade, le troisième Christophe, consterné par cette valse de pantin provoquée par une bimbo avec qui (y compris lui) tout le monde a couché, endosse le rôle de l'ultime recours à l'heure de la débandade.
Malheureusement, le film épouse la plastique de son héroïne: aguicheur avec rien dedans. Situations peu crédibles ou ridicules;fin expédiée sans queue, ni tête; scénario inconsistant.
Quel gâchis de rester en rade! Beau temps (les acteurs) mais trop orageux en fin de journée (le reste)