mercredi 8 octobre 2008
NOIRCEUR D'UN MARIAGE BLANC
Apôtres du cinéma social sans concession, ni pathos, les frères Dardenne dresse le portrait d'une immigrée clandestine en pleine ambivalence. Lorna se débat dans le no man's land entre le bien et le mal, la notion de frontière étant complètement aléatoire. Pour devenir propriétaire du snack de ses rêves, la jeune femme est prise en sandwich. Elle a arrangé un mariage avec un camé Claudy pour obtenir les papiers belges. En acceptant cette compromission, Lorna devient l'objet d'une prochaine planification de mariage, un mafieux russe cette fois- ci. Un engrenage impitoyable. Pour la promesse d'une meilleure situation matérielle, Lorna agit froidement avec le drogué, le traitant tel un chien pendant les tentatives de sevrage. Dans les projets des sbires, Claudy doit disparaître d'une manière ou d'une autre. Le décès inéluctable de l'attachant Claudy écartèle totalement l'albanaise. Après un hiératique rapport sexuel avec sa victime, Lorna entre dans une période de fécondation très trouble. L'experte en simulation va devoir se débattre avec des sentiments aussi contradictoires que la vénalité et la sollicitude, des valeurs agissant comme des boomerangs. Un tintamarre cérébral insupportable. Ce tourment intérieur justifiait- il une fin aussi mystique et elliptique ?
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