mardi 26 février 2008

PARIS MUTUEL URBAIN

Pas le mauvais cheval, ce dernier Klapisch ? Dégager le quinté + des scènes les plus réussies dans un film qui en fourmille, relève du turfiste aguerri. La drague par SMS interposé entre Lucchini et son étudiante Mélanie Laurent mérite le carbone 14. Les cours d'économie appliquée et le recrutement par pedigree commenté par la boulangère Madame Muyard (Karine Viard) sont des morceaux de pains bénis. Les moments truculents atteignent facilement le nombre d'arrondissements. Avec ses dialogues bien sentis, Klapisch et son sens du rythme empilent les jolis numéros de contre-pied. Les clichés sont sérieusement ballottés. Genre: il n' y a pas que des cageots à Rungis. Les valeurs étalons (Sujets et autres compliments déja évoqués) ne manquent pas.
A commencer par l'habituel poulain Romain Duris sur un registre "De battre, mon coeur va peut être s'arrêter" assisté par sa soeur Juliette Binoche, coeur en hiver. De la gravité toute légère parsème ces multiples histoires de coeurs.Le réalisateur cherche à sonner juste avec son choeur de "vraies gens". Et pourtant, ce patchwork de Paris, dans sa globalité ne nous met pas en transe! La morale du Klapisch tient en un simpliste adage: "Profitez à fond de la vie". Juste un vaste réglement de comptines à OK Chorale.
Dommage ce qui me meut*, peut le plus!


* ce qui me meut: titre du tout premier Klapisch et nom de sa boîte de production

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