dimanche 10 août 2008

AVANIES ET FRANCOISE


Sagan a connu un destin tellement romanesque que la réalisatrice a du considérer que le reste (ses romans) n'était que littérature.
De la gloire à la déchéance. Régulièrement fachée (donc fauchée) avec l'argent (qu'elle méprise), Sagan a payé le prix fort de sa soif de liberté. Facture salée pour ce brin de femme dont l'étendard était l'insouciance.
Des paradis artificiels à l'enfer de la maladie. Effigie de la jet set littéraire, Sagan a affronté "sa légende" avec nonchalance, une ironie constante et beaucoup d'artifices. La dépendance de l' heroine à l'héro a terminé en scandales et a transformé sa fin de vie en véritable torture physique. Bonjour, tristesse.
De l'effervescence du succès à la solitude. La pire des souffrances pour cette hédoniste aux amours variées et instables. La biopic de Kurys n'essaie pas d'angéliser cette anti-conformiste à bout de soufre(quelquefois lâche ou indigne, pas très courageuse, souvent égoiste). La composition de Sylvie Testud est stupéfiante d'authenticité: la voix, les tics et les mimiques.
Mais fallait-il pour évoquer cette muse de la légèreté être aussi lourd sur la décrépitude de la romancière, conséquence de tous les excès.

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