lundi 25 août 2008

QUINTE DANS LE DESORDRE

Le quinté dans le désordre pour esquisser ce pastel Duval. Cinq jours décisifs échappant à toute chronologie pour mieux cerner ce quintette familial coincé sur la corde sensible. Les éclipses de cette étoile à cinq branches ne manquent pas de mélancolie. Cette bande originale est composée de sacrés numéros (Lisez cette phrase comme vous l'entendez !)
Robert (comme l'acteur américain), un chauffeur de taxi philosophe avec un bon fond (qui aurait mérité d'être creusé encore), s'époumone à orchestrer de façon harmonieuse le sonnet Duval. Marie- Jeanne, en mère attentive se mêlant essentiellement et prioritairement de ce qui ne la regarde pas, atteinte de crise de jeunisme, veille à maintenir le précaire équilibre familial soumis aux personnalités de trois enfants très différents.
Le très normatif et arrogant Albert, l'ainé est passé directement des jupons de maman à ceux de Prune. Moins péremptoire, beaucoup plus romantique et bordélique, la maturation de Raphael "magic fingers" ne s'effectue pas "fingers in the nose". En pleine rébellion adolescente, la petite dernière Fleur va se confronter au fleuron de la mesquinerie masculine. Une première douloureuse et formatrice histoire facile à déflorer.
Un peu trop C.R.A.Z.Y, les Duval ? Certainement, un "air de famille" aussi! Bezançon est doté d'un solide sens de l'observation, esquivant certains clichés pour mieux s'emplafonner sur d'autres.

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