vendredi 1 août 2008

PRESQUE DU BOGART


Sur certains points, Pierre Vernet correspond à la mythologie du détective privé à quelques détails prêts. Comme Bogart, Vernet boit du whisky mais raisonnablement, pas de virées éthyliques.
Comme l'icône au trench-coat, il reçoit à son bureau une beauté fatale, une actrice à succès belle et mystérieuse, bref, une femme dont on tombe facilement sous le charme. En guise de réplique couperet, notre "Marlowe" se précipite dans le cinéma le plus proche avec toute sa famille, savourer la prestation cinématographique de sa toute dernière cliente. Presque du Bogart!
Cette "Lola" se sent menacée et notre intrépide privé la retrouve morte dans sa baignoire. Son sang ne faisant qu'un tour, le limier de seconde zone va mener une filature chez "les peoples" de l'époque. Autant avec la chance caractérisant les anti- héros des hard boiled américains, une enquête à rebondissement aurait débouché à la résolution d'un sordide assassinat. Ici, l'hypothèse de la crise cardiaque flirte avec celle du suicide. Elémentaire, l'enquête de notre Bogart français?
Les résultats émerveillent au moins une personne, son fils fasciné par les coulisses du 7ème art, les culottes longues et les premières gorgées de Coca.
Atmosphère, atmosphère dans ce tendre hommage au cinéma populaire.

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